| 
|---|
 ![]()  | 
    
  Résumé :
  
  Lobjectif de cette étude est de montrer limpact du nickel 
  sur le taux de la testostérone sérique et sur lactivité 
  sexuelle du rat adulte. Il sagit dune étude expérimentale 
  menée au laboratoire sur deux cents rats mâles et femelles adultes 
  dont le poids corporel varie entre 110 et 130 g. Le chlorure de nickel est administré 
  dans leau de boisson à deux concentrations différentes : 
  50 ppm (groupe N1) et 250 ppm (groupe N2), durant 5, 10, 15, 30, 60 ou 90 jours. 
  Des rats recevant leau distillée sont utilisés comme témoins 
  (T). Lexploration de la fonction sexuelle est faite par pesée des 
  organes sexuels chez les deux sexes, par réalisation des frottis vaginaux 
  chez les femelles, par dosage de la testostérone sérique et histologie 
  testiculaire chez les mâles, et par des accouplements inter-groupes. La 
  testostérone sérique est dosée par technique "Elisa" 
  et par technique radio-immunologique.
  
  Nos résultats montrent que les poids absolus et relatifs des organes 
  sexuels, autres que lutérus, ne changent pas dune façon 
  statistiquement significative chez les mâles et femelles traités 
  par rapport aux témoins. Au contraire, lutérus, des femelles 
  traitées est hypertrophié (N1 et N2). Lstrus détecté 
  par les frottis vaginaux est présent chez les femelles traitées 
  dans les mêmes proportions que chez les témoins. Cependant, le 
  taux de la testostérone sérique montre des variations plus importantes. 
  Son taux baisse significativement au 10e jour du traitement pour N2, et au 15e 
  jour pour N1. Cette baisse est suivie dune augmentation compensatrice 
  au 15e jour du traitement pour N2 et au 30e jour pour N1. Après ces dates, 
  le taux de la testostérone retrouve celui des rats-témoins malgré 
  la poursuite du traitement. Laugmentation compensatrice est dorigine 
  éventuellement hypophysaire faisant intervenir le mécanisme de 
  "feed back". Lhistologie testiculaire montre une atrophie des 
  tubes séminifères et une atteinte de la spermatogenèse 
  avec apparition de cellules apoptotiques au niveau de la paroi des tubes séminifères. 
  Laccouplement entre mâles et femelles traités ou non durant 
  90 jours montre que le taux de gestation nest fortement endommagé 
  que dans le cas des femelles N2 chez lesquelles ce taux montre une baisse importante. 
  Ceci est dû à une perturbation directe éventuellement, locale 
  utérine, provoquée par le nickel.
  
  En conclusion, lexposition chronique orale au chlorure de nickel provoque 
  chez le rat adulte une double perturbation sexuelle : la première est 
  fonctionnelle, elle touche la fonction hormonale, mais elle est rapidement corrigée 
  par lintervention du système régulateur hormonal éventuellement 
  par le mécanisme de "feed back" hypophysaire. La seconde est 
  organique, elle est directe, locale, elle touche la spermatogenèse et, 
  éventuellement, la paroi utérine, étant donné que 
  le taux de gestation des femelles en question baisse, en dépit dun 
  cycle cestrien vaginal normal. Celle-ci ne peut être corrigée. 
  Il semble que ces perturbations locales sont dordre apoptotique, provoquées 
  par le nickel, ce qui confirme les effets cytotoxiques de ce métal classé 
  parmi les stress oxydants.