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  (résultats d'une étude préliminaire transversale)
  
  Résumé :
  
  Cette étude transversale a soumis 90 patients "neuroleptisés" 
  d'un secteur de Psychiatrie adulte durant l'été 1999, à 
  un questionnaire qui a mis l'accent sur le vécu du patient vis-à-vis 
  des dysfonctions sexuelles déclarées.
  Les résultats montraient une population relativement jeune (36 ans de 
  moyenne) et masculine pour les 2/3, où l'on retrouvait une majorité 
  de célibataires (86 %) et une nette prédominance des troubles 
  psychotiques (77,8 %). La fréquence très élevée 
  de troubles sexuels (85,6 %) contrastait avec le peu de plaintes spontanées 
  (11 %). La moitié des patients avait une activité sexuelle solitaire 
  tandis que le tiers était abstinent.
  La recherche d'éléments significatifs de corrélation a 
  abouti à quelques points pertinents sur la fréquence des troubles 
  sexuels en fonction du type de suivi, de la classe des neuroleptiques, la différence 
  d'imputabilité de certains troubles en fonction du sexe et le peu d'influence 
  du diagnostic psychiatrique sur les dysfonctions sexuelles.
  Même s'il a été difficile d'imputer les troubles sexuels 
  décrits, aux neuroleptiques, cette étude préliminaire nous 
  a permis de nous interroger sur nos pratiques de prescription, sur la sexualité 
  des patients psychotiques, sur l'implication de troubles sexuels sur l'observance 
  thérapeutique et sur les actions à envisager (écoute, traitements 
  correcteurs à visée sexuelle, etc.).
  Sexologies, Vol. XII, N° 44, p. 20-26.