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  Résumé :
  
  Les images pornographiques envahissent nos écrans. En France, le Conseil 
  Supérieur de lAudiovisuel sinterrogeait, il y a quelques 
  mois, pour interdire la diffusion des films X à la télévision 
  en mettant laccent sur lincidence de telles images auprès 
  des plus jeunes et des adolescents. Certains faits divers venaient valider ce 
  questionnement bien que le lien dinfluence supposé de la sexualité 
  présentée dans limagerie pornographique à ces faits 
  ne soit pas aussi simple et univoque quil y paraît. Dautant 
  que les écrans télévisuels ne sont pas les seuls pourvoyeurs 
  de pornographie. Loin devant, les réseaux internet sont saturés 
  dimages sexuelles, attirant une majorité dinternautes qui, 
  pour certains dentre eux, trouvent dans linterface de leurs écrans, 
  léchange virtuel avec des groupes qui banalisent des déviances 
  qui deviennent alors ordinaires. 
  
  Sans avoir à remonter aux fresques coquines qui décoraient les 
  lupanars de nos aïeux romains, et bien au-delà encore, force est 
  de noter que la représentation de la sexualité est une constante 
  chez lhomme. Ainsi, dès quil lui a été possible 
  techniquement de fixer son image sur un support sensible, la photographie pornographique 
  est née, permettant déjà la diffusion, certes sous le manteau 
  et donc limitée, de la carte postale dénommée "parisienne". 
  Limage aminée a suivi dès que sa réalisation fût, 
  là aussi, possible. 
  
  La diffusion de ces images est maintenant non seulement massive mais simple 
  daccès. Cliniquement, nous décrivons de véritables 
  comportements addictifs autour dune consommation compulsive de produits 
  pornographiques. Cette consommation se limite-t-elle à des sujets isolés, 
  frustrés, qui trouveraient là une certaine forme de compensation 
  sexuelle? Que sagit-il de montrer? Que sagit-il de voir ? Une sexualité 
  ? Du sexuel ? Quel jeu sétablit entre ce "donner à 
  voir" et ce "voir" ? Pour le moins, une proximité avec 
  un sexe nu, brut, dois-je dire archaïque, et qui parce quillusoire 
  est sans cesse redemandée.